Les différences entre charges fixes et charges variables

Les différences entre charges fixes et charges variables

Les charges d’exploitation d’une entreprise sont scindées en deux groupes : les charges fixes et les charges variables. Les charges fixes désignent les charges structurelles dont le montant ne varie pas en fonction de l’activité de l’entreprise. Les charges variables regroupent les charges proportionnellement influencées par le niveau d’activité de l’entreprise. Elles sont directement liées au volume de production ou au chiffre d’affaires. Charges fixes et charges variables forment les deux composantes du calcul du seuil de rentabilité.

Charges d’exploitation : définition 

Une charge désigne une dépense supportée par l’entreprise dans le cadre de son activité. À la différence des investissements (également appelés immobilisations), les charges ne sont pas censées durer dans le temps. Ces dépenses sont en général consommées pendant l’exercice comptable.

Lors de la balance comptable générale, les charges d’exploitation sont inscrites au débit du compte de résultat. Les catégories de charges suivantes sont concernées :

  • achat de marchandises ;
  • variation de stock ;
  • autres achats ;
  • autres charges externes ;
  • impôts et taxes ; 
  • rémunération du personnel ;
  • charges sociales ;
  • dotations aux amortissements ;
  • autres charges.

Charges fixes : définition comptable et exemples

Les charges fixes sont des coûts structurels dont le montant est dissocié du niveau d’activité de l’entreprise. En effet, quel que soit le volume de vente ou le niveau de production de l’entreprise, le montant de ces coûts de structure reste stable. Ces charges sont récurrentes et leur règlement est fixé à l’avance.

Exemples de charges fixes

Les coûts fixes regroupent en général :

  • les loyers immobiliers ; 
  • les salaires ;
  • les abonnements ;
  • les primes d’assurance (assurance des biens, assurance de responsabilité, assurance de personnes, etc.) ;
  • les dotations aux amortissements ;
  • les honoraires de certains experts (expert-comptable, notaire, avocat, etc.) ;
  • les transports (carburant ou abonnements aux transports en commun, etc.) ;
  • les frais de déplacement et hébergement (indemnités de grand déplacement, notes d’hôtel) ;
  • les abonnements (téléphone, internet, application digitale, etc.).

Quelles sont les charges fixes d’un restaurant ?

Au nombre des coûts fixes d’un restaurant, on trouve :

  • les loyers immobiliers et autres charges locatives ;
  • les frais de personnel ;
  • les abonnements ;
  • les primes d’assurance et de mutuelle ;
  • les dotations aux amortissements ;
  • les honoraires de certains prestataires ;
  • les abonnements ;
  • les contrats de maintenance ;
  • les transports ;
  • les frais de déplacement et hébergement ;
  • l’énergie (eau, électricité, gaz) ; 
  • les fournitures diverses (papeterie, etc.) ;
  • le matériel et les vêtements professionnels ;
  • le nettoyage des locaux ;
  • la publicité et la communication
  • les frais bancaires (location de terminal bancaire, frais de tenue de compte, etc.).

Charges variables : définition comptable et méthode de calcul

En comptabilité, les charges variables sont directement influencées par le niveau d’activité de l’entreprise. Ces « charges opérationnelles » sont intimement liées au volume de production ou de chiffre d’affaires.

Exemples de charges variables 

Les coûts variables sont les dépenses qui augmentent ou diminuent lorsque la production ou le chiffre d’affaires sont en augmentation ou en baisse. Ces charges opérationnelles regroupent ;

  • les achats de marchandises ;
  • les achats de matière première ;
  • les achats de fournitures ;
  • le coût de l’énergie (électricité, gaz, essence, etc.) ;
  • les frais de packaging, emballage ;
  • les frais de transport de marchandises ;
  • les frais de distribution.

Pour exemple, les coûts variables d’un restaurant incluent :

  • les achats de fournitures ;
  • les achats de matières premières solides et liquides ;
  • les consommations du personnel et des dirigeants ;
  • les cadeaux offerts ;
  • les frais de déplacement, de carburant ;
  • la location du linge ;
  • les frais de blanchisserie ;
  • les frais d’entretien ;
  • les frais de dépannages ;
  • les impôts et les taxes (droit de terrasse, taxe d’apprentissage, taxe professionnelle, etc.) ;
  • les charges exceptionnelles.

Comment calculer les charges variables ?

Le calcul des coûts variables consiste à additionner la totalité des coûts non-fixes de l’entreprise. Lors de cette opération, il convient de repérer les charges mixtes qui peuvent aussi bien appartenir aux charges opérationnelles qu’aux coûts fixes. Cette précaution permettra d’éviter une double comptabilisation de ces coûts.

Pour connaître son seuil de rentabilité ou son taux de marge sur coût variable, il faut commencer par calculer ses charges variables.

Calcul de la marge sur coût variable 

La marge sur coût variable (MCV) est la différence entre le chiffre d’affaires (CA) et les coûts variables (CV) :

MCV = CA – CV

La MCV est un élément essentiel pour calculer le profit réalisé par une entreprise. Trois situations peuvent exister :

  1. La MCV est égale au total des coûts fixes
    Les recettes des ventes s’équilibrent exactement avec les coûts fixes. Le résultat est nul, il n’y a ni bénéfice ni perte.
  2. La MCV est supérieure aux coûts fixes
    La marge issue des ventes couvre les coûts fixes et permet de réaliser un bénéfice.
  3. La MCV est inférieure aux coûts fixes
    Les recettes des ventes ne parviennent pas à couvrir les coûts fixes. L’entreprise réalise des pertes.

Grâce à la MCV, on peut calculer le taux de marge sur coût variable. On l’obtient en divisant la marge sur coût variable par le montant du chiffre d’affaires réalisé sur la période et en multipliant par 100. La formule s’écrit ainsi :

Taux de marge sur coût variable (TMCV) = marge sur coût variable (MCV) / chiffre d’affaires (CA) multiplié par 100. 
Soit : TMCV = (MCV / CA) x 100

Le TMCV est utilisé dans le calcul du seuil de rentabilité.

Calcul du seuil de rentabilité 

On entend par seuil de rentabilité (SR), le CA minimum à atteindre pour être rentable. Si le chiffre d’affaires est inférieur au SR, l’entreprise est déficitaire. Calculer le seuil de rentabilité permet alors de prévoir le volume des ventes nécessaire pour couvrir les charges rattachées. Dans ce calcul, les coûts fixes et les coûts variables sont déterminants.
Voici comment calculer le seuil de rentabilité : SR = coûts fixes / taux de marge sur coût variable

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